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5 bonnes raisons d'anticiper sa succession en 2025
Prévoir l'après-soi peut s'avérer très utile tout autant pour limiter les conflits entre ses enfants mais également pour réduire la facture fiscale : votre notaire vous conseille.

Anticiper sa succession : 5 clés pour protéger sa famille et optimiser sa transmission
Préparer sa succession ne consiste pas seulement à organiser le partage de ses biens. C’est aussi anticiper les besoins de ses proches, préserver l’harmonie familiale et réduire le poids fiscal. En travaillant en amont avec votre notaire, vous pouvez sécuriser vos choix et éviter à vos héritiers des conflits douloureux. Voici cinq leviers essentiels à considérer.
1 – Assurer l’harmonie familiale grâce à la donation-partage
Lorsqu’un décès survient, les tensions familiales apparaissent souvent au moment du partage. Qui héritera de la maison familiale ? Que faire si un seul enfant souhaite reprendre l’entreprise, tandis que les autres préfèrent vendre ? Ces situations peuvent être sources de litiges durables.
La donation-partage (article 1075 du Code civil) permet de transmettre et de répartir tout ou partie de vos biens de votre vivant, entre vos héritiers. Vous constituez ainsi des lots pour chacun, en tenant compte de leurs besoins et aspirations. Ce mécanisme présente plusieurs avantages :
- il fige la valeur des biens donnés au jour de la donation, évitant les contestations ultérieures ;
- il prévient les conflits entre enfants en clarifiant les règles dès votre vivant ;
- il peut inclure une soulte : l’héritier avantagé compense les autres en leur versant une somme d’argent.
Cette anticipation permet d’éviter bien des conflits familiaux et de préserver l’équité entre vos enfants.
2 – La protection du conjoint ou du partenaire
Il est naturel de vouloir assurer la sécurité matérielle de son conjoint ou de son partenaire. La loi protège déjà les couples mariés : le conjoint survivant figure parmi les héritiers légaux. Toutefois, il est possible de renforcer cette protection par des dispositions complémentaires (legs, donation entre époux…).
Pour les couples pacsés ou en concubinage, la situation est plus fragile : le survivant n’hérite pas automatiquement et peut même se retrouver sans protection en l’absence de dispositions particulières. Plusieurs solutions existent :
- rédiger un testament en faveur de son partenaire ;
- mettre en place une donation au dernier vivant (pour les couples mariés) ;
- souscrire une assurance-vie en désignant le partenaire comme bénéficiaire.
Un notaire saura déterminer la solution la plus adaptée à votre couple pour maintenir son niveau de vie et son cadre familial.
3 – Préparer la transmission de son entreprise
Pour les chefs d’entreprise (artisans, commerçants, agriculteurs, dirigeants de PME), l’entreprise représente souvent la majeure partie du patrimoine. Sa transmission est une étape délicate, tant sur le plan économique que familial.
Si un enfant souhaite reprendre l’activité, il faut réfléchir à la façon d’indemniser équitablement les autres héritiers. Plusieurs outils peuvent être mobilisés :
- la donation-partage, pour organiser la répartition des biens et prévoir des compensations financières (soultes) ;
- le pacte Dutreil, qui permet une exonération partielle des droits de mutation (jusqu’à 75 %) si certaines conditions de gestion et de conservation sont respectées ;
- la création d’une société holding, pour faciliter la reprise et la gestion collective de l’entreprise familiale.
Préparer cette transmission en amont est indispensable pour assurer la pérennité de l’entreprise et éviter les blocages au décès du dirigeant.
4 – Les familles recomposées : anticiper les particularités
Les familles recomposées connaissent des règles successorales spécifiques. En présence d’enfants issus d’une précédente union, le conjoint survivant hérite de moins de droits que lorsqu’il n’y a que des enfants communs. Cela peut créer des inégalités ou des tensions entre enfants de différentes lignées.
De plus, certains parents souhaitent assurer une équité parfaite entre tous les enfants, tandis que d’autres préfèrent favoriser les plus jeunes. Dans d’autres cas encore, une personne sans enfant désire léguer son patrimoine aux enfants de son conjoint.
Plusieurs outils juridiques peuvent répondre à ces enjeux :
- testament en faveur du conjoint ou de certains enfants ;
- adoption simple pour créer un lien successoral ;
- donations ciblées ou assurance-vie pour protéger des bénéficiaires choisis.
Anticiper avec son notaire permet d’éviter les conflits et de garantir le respect de vos volontés.
5 – Réduire la fiscalité des droits de succession
Une succession bien préparée coûte toujours moins cher qu’une succession improvisée. La loi prévoit de nombreux mécanismes permettant d’alléger la fiscalité :
- Donations : chaque parent peut donner jusqu’à 100 000 € par enfant, renouvelable tous les 15 ans, en franchise de droits.
- Dons familiaux de sommes d’argent : exonérés de droits dans certaines limites, eux aussi renouvelables tous les 15 ans.
- Donations en démembrement de propriété : transmettre la nue-propriété tout en conservant l’usufruit permet de réduire la base taxable.
- Assurance-vie : souscrite avant 70 ans, elle permet de transmettre un capital avec une fiscalité très avantageuse.
En anticipant, vous optimisez la transmission de votre patrimoine et limitez le poids fiscal pour vos héritiers.
Conclusion : anticiper pour protéger
Préparer sa succession, c’est à la fois protéger sa famille, éviter les conflits et optimiser la transmission de son patrimoine. Chaque situation est unique : composition familiale, type de patrimoine, existence d’une entreprise, âge, état de santé… autant de paramètres à prendre en compte.
Les notaires de notre étude vous accompagnent dans cette réflexion et vous proposent des solutions adaptées : donation-partage, testament, assurance-vie, pacte Dutreil… N’attendez pas pour anticiper : une succession préparée, c’est la garantie d’une transmission apaisée.
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